Promenade matinale

C'est un beau matin, un matin d'automne où la rosée perle encore dans l'herbe et sur les dernières fleurs de l'année.

Comme cette rose qu'il vient de cueillir, son époux est venu la cueillir dans leur lit, avec la belle intention d'une promenade dans les jardins du domaine.

Joliment vêtue d'une jupe de lin, d'un simple chemisier et d'un châle, Esta se promène au côté de son mari. Les oiseaux chantent, on entend au loin le bruit de la rivière qui coule lentement. Le vent dans les arbres est une douce mélodie.

Ma petite femme, tu as vu? il fait tellement beau! Chaud!

Et soudain il s'arrête. Devant eux, une rare rose d'un rose éclatant. Ses soeurs sont fanées. Elle est la dernière de son arbuste. Mandra la cueille avant de la poser à l'oreille de sa femme.

Une simple larme coule sur sa joue.

- Oui. Oui mon époux. Il fait beau et chaud.

Esta était peinée, de n'avoir plus une rose dans son jardin. Même si ce n'était pas la fleur qu'elle aimait le plus, son parfum, sa beauté égayait les derniers jours de l'été.

Il restait maintenant dans le jardin les chrysanthèmes dont la floraison tardive lui donnait ses couleurs d'automne. Des jaunes, des oranges et des blancs se pourchassaient l'un l'autre le long de l'allée.

Mais tout comme les roses, les chrysanthèmes perdront leurs pétales, leurs couleurs. Ils seront cueillis et séchés par Isabella, pour la préparation de décoctions pour soigner les maux de l'hiver. Ils orneront durant la saison froide les vases de la grande salle.

Maintenant que le mariage était terminé, Esta voyait l'hiver arriver avec appréhension. Qu'allait-il se passer maintenant?

Assis sur le banc, Mandra faisait ce qu'il aimait toujours faire : caresser sa femme. Ce matin cependant, face aux chauds rayons du soleil, aux éclats qu'il donnait au jardin, à l'eau du bassin qui faisait miroiter son reflet, Esta restait de glace.

- Mandra? Que se passera-t-il cet hiver? Je sais qu'il reste du temps, des semaines, des mois à passer avant la première neige, mais... J'espère que nous ne resterons pas seuls ici tout l'hiver.

Elle le regarda, prenant une grande respiration, comme si elle avait cessé de respirer tout le temps qu'elle réfléchissait.

Inquiète, préoccupée, c'est d'un bras entourant ses épaules qu'elle fut consolée.

Elle se blottit dans ses bras, la tête sur sa poitrine. Elle entendait le battement de son coeur et sa lente respiration. Elle n'avait jamais cru se trouver dans cette situation un jour. Dans les bras de Mandra.

Pour sûr qu'ils n'avaient pas été seuls au mariage. Il y avait une foule plus grande encore qu'au couronnement de la Reyne! Mais de ces amis qui étaient venus, qui reviendrait?

Puis Mandra posa sa main sur le ventre d'Esta et cela la ramena à la réalité.

- Oui. Je sais que nous ne serons jamais seuls. Il y a toi, et moi. Mielle, Joel, Lauvain. Et LedZep aussi sans doute. Et d'autres dont les noms m'échappent aussi.

Elle frémit un peu lorsqu'il mordilla son oreille. Elle le laissa faire quelques instants puis se redressa, frotta son oreille un peu.

- Je ne sais pas ce que j'ai. Depuis le mariage, j'ai plein de questions. Tandis qu'avant le mariage, je fonçais toujours tête baissée. On dirait que tout a changé et pourtant... Je sais bien que tout est pareil.

Enfin... Nous sommes mariés, nous habitons un domaine plus beau et plus grand qu'il ne le faut et combien d'autres choses encore? Toutes ces folies que tu fais, que je fais...

J'ai bien changé finalement. Mais toi, tu es toujours le même.

Elle releva la tête, lui sourit, déposa un baiser sur ses lèvres.

lui sourit et lui caresse le visage tendrement

Tu crois que je suis toujours le même!
Et pour une partie je suis en effet toujours le même
Mais qu'est ce ce même ?

Mandra continue à caresser tout doucement un bras de son épouse

Tu sais je passais pour un draguer invétéré, qui passait son temps au lit, dans les bras d'une femme différente tous les soirs et que toutes mes invités à mon mariage ont été mes amantes et que si j'étais sur la route constamment c'était seulement sur les voir..
pffff!
Bien sûr certaines je les ...
Mandra ballade lentement sa main sur les cuisses de Esta
mais celles où j'ai fais lus tu peux les compter sur les doigts d'une main!

Tu crois que je n'ai pas changé?
Tu te trompes mon amour!
Jusqu'alors j'a beaucoup voyagé pour aider Keena, Zelha.
Maintenant, je ne voyagerai QUE pour toi!
Je faiisais BA/Berry/Alanconnais.
On ferras plus vers l'ouest je pense^^.

La main baladeuse continuait à se balader. Esta sourit.

- Je ne pense pas que tu as changé mon époux. Mon renard. Tu t'ennuieras de ne plus voyager, et viendra le jour où on te demandera ton aide et où tu voudras dire oui. Et je te répondrai d'y aller et je t'attendrai ici, parce que j'aurai mes propres obligations. Et tout ce temps où tu seras parti, je me poserai mille questions, parce que je ne pense pas que tu as changé.

Elle rit doucement et l'embrassa tendrement à nouveau.

- Bien sûr que nous voyagerons ensemble. Nous irons au bout du monde mon amour. Je n'oublie pas cette tenue d'Alexandrie. Mais tu n'es pas attaché Mandra. Si tu souhaites vagabonder, si tu dois te porter au secours de quelqu'un, si tu dois partir en expédition, je ne t'en empêcherai pas, tu le sais.

Je devrai apprendre à vivre avec la nouvelle moi j'imagine. Je n'ai pas fini de me questionner, avec ce qui pointe à l'horizon.

Parlant d'horizon, elle regarda au loin, au-delà des limites du jardin, dans le parc du domaine. Que vit-elle? Une biche et son faon. Elle sourit et se blottit à nouveau dans les bras de Mandra.

- Regarde. Tu les vois? Tu crois qu'on saurait les apprivoiser?

- À la broche? Mais c'est une mère et son petit! Tu ne vas quand même pas les manger rhoo!

Je trouverai le moyen.

Esta aimait les animaux. Elle possédait déjà un chien, Kronos, un chat, un cheval, des oies, des moutons, une hermine et un renne. Toute une ménagerie qui avait trouvé sa place au domaine déjà.

Tandis qu'elle l'écoutait à moitié, il l'embrassa tendrement. Elle se repositionna sur ses genoux et poursuivit leur baiser.

- Nous verrons ce que demain nous réserve mon amour. Tu as raison, je cogite trop. Profitons du moment présent.

Que pouvait-elle répondre à tout ça?

Après le baiser et les caresses, lasse d'être assise, elle se leva et prit la direction du faon et de sa mère, lentement, doucement, sans un bruit et sans mouvement brusque.

Elle espérait vraiment les approcher. Y arriverait-elle?

Fébrile, elle avait pourtant réussi à s'approcher du bébé. Elle sourit, heureuse de pouvoir admirer cette bête d'aussi près.

La mère veillait au grain mais Esta faisait des gestes doux, calmes. Le faon était doux, chaud. Elle avait bien envie de lui faire un câlin. Mais en même temps... Ça ne se faisait pas.

Esta sentit la biche s'approcher, pas assez près pour être caressée mais juste assez pour montrer qu'elle n'avait pas peur.

La femme se retourna vers son époux, les yeux heureux.

Voyant son époux lever le pouce, Esta est fière, heureuse. Cette première tentative pour apprivoiser le faon et sa mère était couronnée de succès.

Soudainement, les bêtes devinrent anxieuses. Les têtes relevées, les oreilles dressées, elles sentaient certainement un danger, ou du moins quelque chose, approcher.

Esta regarda aux alentours, mais, de son point de vue, il n'y avait rien. Elle lança un regard à Mandra et le temps qu'elle fasse deux pas vers lui, les bêtes avaient détalé.

- Oh non... C'est moi qui les ai effrayé? Quel dommage. Tu crois qu'ils reviendront?

Triste, elle revint vers son époux et s'apprêtait à s'asseoir sur ses jambes.

- J'aimerais bien cher époux. J'aimerais bien oui, que nous nous baladions ici quand nous en avons le temps, avant les grands froids. Le parc est vraiment très beau. La forêt toute proche nous garde à l'abri du vent.

Peut-être qu'à l'été prochain, nous pourrions faire faire une table qu'on laisserait dans le jardin. Nous pourrions y manger quand les jours le permettront. Je n'ai jamais aimé me cacher du soleil et avoir un teint de porcelaine.

Elle fut prise d'un frisson. Ce jour n'était plus un jour d'été. C'était l'automne et les nuages commençaient à couvrir le ciel. Dans les bras de Mandra qui la caressait, elle se blottit, n'ayant qu'un petit châle sur les épaules. Elle pensait bien que le soleil serait resté avec eux plus longtemps.

- Ce faon était vraiment très beau, et calme. Et son pelage doux, chaud. J'espère qu'ils reviendront oui.

Elle le regarda, puis se leva.

- Cher fou... Rentrons. Le soleil se couvre et je fatigue. Tu verras l'été prochain ce qu'il se passera.

Elle lui sourit et lui tendit sa main.

Alors que Esta se léve, Mandra aune idée de .....fou!

Attendre l'été prochain?
Oh non on ne vas pas attendre aussi longtemps!
Par exemple......



attrape la robe de Esta, l'a fait glisser, dévoile le corps de sa femme en plein dans le parc